mercredi 9 avril 2014

L'association SEINE-VISTULE en 2013


L'article précédent nous a permis de faire un tour des activités de l'association SEINE-VISTULE en 2012.

Passons à l’année 2013

Traduction et lecture-spectacle

Ainsi qu’annoncé pour 2012, une traduction mieux adaptée pour la scène, par Lisbeth Virol et Arturo Nevill, de la pièce de théâtre Skiz de Gabriela Zapolska avait été finalisée – ce qui a en permis une première lecture publique le 17 novembre au Théâtre du Nord>Ouest, avec Coralie Salonne, David Malley, Lisbeth Virol et Yves Jouffroy.

Les participants – dont plusieurs donnaient au même moment une remarquable interprétation de La Cerisaie de Tchekhov, mise en scène par Coralie Salonne – ont apprécié d’avoir eu cette occasion de découvrir Skiz et envisagent volontiers une nouvelle lecture : celle-ci est prévue à l’Entrepôt le 15 septembre de 2014.


Publications

Sur l’essentiel, les publications antérieures des traductions réalisées par Lisbeth Virol et Arturo Nevill avaient jusqu’alors été à l’origine de deux ouvrages :

-       Madame Zapolska et la scène parisienne, aux Éditions de la Femme Pressée, en 2004. Publiée à compte d’auteur, cela a été surtout une opération de promotion.
-       Moralność pani Dulskiej (La Morale de Madame Dulska), publié il y a trois ans aux Presses de l’Université de Varsovie avec un réel appui de cette Université. Outre une présentation bilingue de cette pièce de Gabriela Zapolska, traduite par Paul Cazin – cet ouvrage comporte notamment la traduction de chroniques journalistiques de cette auteure par Elzbieta Koslacz-Virol et Arturo Nevil.

Autres manifestations

Les deux lectures de la pièce Stella Maris annoncées en 2012, ont effectivement eu lieu : Au Théâtre du Nord>Ouest, le 29 janvier 2013, avec Gérard Cheylus, Antoinette Guédy, Delphine Haslé et Lisbeth Virol... puis au Centre culturel de l’Entrepôt, le 28 mai – Christophe Jezewski ayant pris la relève de Gérard Cheylus.


    Un nouvel intérêt pour les écrits de Zapolska

Nous prenons conscience des riches retombées, suite à un contact qui s’est établi avec une personne qui s’intéresse aux sœurs Feinkind.

Dans les traductions jusqu’alors réalisées, on avait déjà pu constater que Zapolska avait mentionné Stefania Feinkind à plusieurs reprises. D’origine varsovienne, celle-ci était une élève de Charcot (elle a passé chez lui une thèse sur le somnambulisme). Elle est intervenue au Congrès international des Femmes qui s’est tenu en 1892 à Paris. Elle a conseillé Zapolska pour tenir son rôle de morphinomane dans Simone de Louis de Gramont, mis en scène au Théâtre Libre. Et ses conseils s’élargissaient probablement à des aspects médicaux personnels, puisque Zapolska avait plusieurs ennuis de santé.

Les investigations évoquées plus haut portaient initialement sur le parcours d’un médecin remarquable de l’époque : le Dr Louis Queyrat, venu du département de la Creuse. Stefania Feinkind épousera le Dr Queyrat, tandis que sa sœur Ewelina, qui a également fait des études de médecine à Paris, entrera, par alliance, dans la famille Peugeot. En regroupant nos informations respectives et en approfondissant cette recherche, nous avons notamment exhumé quelques textes qui apportent un nouvel éclairage sur l’époque du séjour parisien de Zapolska :

Zaszumi las, écrit par Zapolska après son retour en Pologne et qui est un roman à clé particulièrement précis sur la situation de la colonie polonaise, au moment où Zapolska vient tout juste d’arriver à Paris.

Realia historyczne w powieści Gabrieli Zapolskiej Zaszumi las, commentaire rédigé en 2002 sur ce roman par Wiesław Sladkowski de l’université de Lublin, qui en fournit justement plusieurs clés (dont celles identifiant les sœurs Feinkind, mais aussi bien d’autres personnes et organismes) et éclaire en quoi cela a influencé Zapolska au cours de son séjour parisien, notamment vis-à-vis de la colonie polonaise, dans les priorités qu’elles s’est données dans ses activités, et sans doute sur certaines raisons de son retour en Pologne (le fait que Zapolska ait mis ses notes en ordre et rédigé ce roman peu après son retour, ne semble pas neutre).

Apparemment plus accessoire  mais d’un réel apport également, nous avons mis la main sur le compte rendu quasi intégral en français du Congrès International des Femmes qui s’était également tenu à Paris, mais à mi-1889, tout juste avant l’arrivée de Zapolska : on y retrouve en grande partie les mêmes personnes qu’en 1892 (dont Stefania Feinkind qui y intervient) et des mêmes thèmes commencent à y être abordés. En revanche, on ne dispose pas d’un tel compte rendu pour le Congrès de 1892 : le rapprochement du compte rendu du Congrès de 1889 et la relation que Zapolska fait, comme journaliste, de celui de 1892 pour ses lectrices et lecteurs de Varsovie, est, à cet égard, particulièrement stimulant.

Sensibilisation de lycéens qui étudient le polonais

Au début de l’année 2014, Elzbieta Koslacz-Virol a pu y présenter Gabriela Zapolska, son œuvre et la particularité de son séjour parisien de six ans. à  l’École Polonaise puis du Lycée Montaigne. Nous en dirons sans doute davantage dans un article ultérieur.

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