dimanche 15 mai 2011

Avril et mai, en public

Zdjęcie: Anna Kowalska - Muzeum Literatury - Warszawa

– Chcesz Pani poznać Aristida Bruanta? – Naturalnie! Ale czy on sam mi zaśpiewa A Saint Lazare? – Zaśpiewa! – I Sur l’ trottoir? – Zaśpiewa! – No to chodźmy!

Paryskimi śladami Zapolskiej – Muzeum Literatury w Warszawie – 20.4.2011


Perla, j’aurai toujours un cartable sur le dos, celui d’un enfant qui part pour l’école de la vie. Tu le remplis encore. Une mère, en fait, cela ne meurt jamais.
(Frédéric Brun – Perla)


Sur sa tombe, où Jean repose avec Perla et Nacha, ainsi qu’avec ses parents chrétiens, mon père avait décidé de faire graver une rose, la fleur de l’espérance, pour l’amour de toutes les religions. Une rose qu’il a citée des dizaines de fois dans ses poèmes et ses chansons. Autour d’elle, un prêtre et un rabbin sont venus prier.
(Frédéric Brun – Une Prière pour Nacha)

Se souvenir et transmettre – Théâtre du Nord>Ouest – 9.5.2011



Vaincu par les belles larmes qui humectaient de si belles paupières, avec une sincérité rare, il lui répondit : que son cœur ne l’avait pas trompé dans son mélancolique attristement, car, il ne s’affranchissait pourtant jamais d’un sentiment qui formait en quelque sorte le sol de son cœur, et pour lequel il ne trouvait d’expression que dans sa propre langue, aucune autre ne possédant d’équivalent au mot polonais de ŻAL !
(Franz Liszt – Chopin)

Introduction à un récital Chopin – Hôtel de Ville de Montrouge – 10.5.2011



Son visage est étonnamment ouvert et ne laisse pas indifférent […]. Ses yeux sont d’un bleu saphir uniforme, à l’expression calme, sans aucune petite tache, rêveurs, le regard portant vers le lointain. Par contre, un sourire ironique s’ébauche et s’incruste près de la bouche dont les lèvres retombent vers le bas. La permanence de son expression fait un curieux contraste avec son calme et son regard direct et serein. […] Par-delà les silhouettes des acteurs immobiles, il semble chercher quelque chose à lui seul accessible qu’il pourrait alors réaliser sur scène. Lui, c'est Antoine, le fondateur du Théâtre Libre en France, et ce qu'il semble percevoir devant lui, dans la clarté dorée par le gaz, c'est une vision dans laquelle nous baignons et qui nous poursuit comme une ombre insaisissable !… Cette vision, c’est celle de la vérité.
Zapolska a ainsi pu observer et participer directement à l’évolution du Théâtre Libre, sous la direction d’un metteur-en-scène qu’elle considère comme génial. Dans la troupe d’Antoine, une atmosphère de travail sans rivalité malsaine, et au service de l’auteur et de la pièce, lui plait. Elle découvre une nouvelle manière de concevoir le jeu sur scène, d’après la nature et avec simplicité.
Révolution du théâtre moderne – Antoine et Zapolska
par Martine de Rougemont Elżbieta Koślacz-Virol – SHLP – 12.5.2011



Oh ! La neige ! C’est ma première neige à Paris. Je suis couchée et, de ma fenêtre, je vois le toit tout blanc, une ligne blanche qui recouvre les branches des arbres, une couche blanche sur le rebord du balcon. Et, dans l’air, des flocons blancs qui voltigent… qui voltigent…

En se penchant pour mieux voir, Hortense, ma bonne, s’est écriée : « Oh : Quelle neige ! » Elle ne comprend rien ! Ah ! Ces Français ! Moi, ça me fait revivre !

Promenades parisiennes de Zapolska – Salle Pirandello aux Ulis – 14.5.2011)

dimanche 8 mai 2011

Lectures / Conférences

Photo : Anna Kowalska
Muzeum Literatury - Warszawa

Au plaisir de vous rencontrer ou de vous retrouver très bientôt,
pour une lecture, le lundi 9 mai,
pour une conférence , le jeudi 12
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lundi 9 mai à 19 heures
Théâtre du NORD>OUEST
Durée : environ une heure - Entrée : 6 €
13, rue du Faubourg-Montmartre - Paris 9e
Métro : Grands-Boulevards


SE SOUVENIR ET TRANSMETTRE
Lecture de textes de Frédéric BRUN


PERLA
Goncourt 2007 du premier roman
Un hymne à sa mère, déportée et qui avait survécu à Auschwitz. C’est un livre sur l’amour, la naissance, la mémoire et la transmission. Le narrateur se sent attiré par Novalis, Hölderlin, Schlegel et se pose la question : comment l’Allemagne a-t-elle pu engendrer la poésie la plus pure et la barbarie la plus totale ?

UNE PRIÈRE POUR NACHA
Prix 2010 des Écrivains croyants
Élevé sans tradition religieuse – la mémoire de la branche juive de sa famille ne lui a pas été racontée – éduqué par un père chrétien, cet ouvrage sur la sœur de sa mère est l’occasion d’une autre quête encore : sur les racines de ses ancêtres, à Olkusz, son village natal de Pologne, notamment. Revient le thème de la transmission : Que peut-on encore transmettre dans la mémoire neuve de ses enfants ? Mais aussi – Maimonide ou Spinoza peuvent-ils faire un pont, à cet égard ? – celui d’une espérance à la croisée des religions.
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jeudi 12 mai à 18 heures 30
Société Historique et Littéraire Polonaise
Durée : environ une heure
Entrée libre après réservation dans la limite des places disponibles :
01 5542 9929 ou w.zahorski@bplp.fr
Bibliothèque Polonaise de Paris
6, quai d'Orléans (Île Saint-Louis) - Paris 4e
Métro : Pont-Marie, Saint-Paul


LA RÉVOLUTION DU THÉÂTRE MODERNE
Antoine et Zapolska - Regards franco-polonais
Martine de Rougemont et Elżbieta Koślacz-Virol


André ANTOINE (1858-1943)
Considéré comme l’inventeur de la mise en scène moderne en France. A 29 ans, il fonde le Théâtre Libre - une société de spectateurs sur abonnement, pour échapper à la mainmise du "théâtre de boulevard". Il impose un nouveau style de mise en scène : produire une "tranche de vie", décors réalistes, des acteurs qui vivent le personnage, abandon du cabotinage... Il s’ouvre à des écrivains du courant naturaliste français, ainsi qu'à Ibsen, Strindberg, Hauptmann, Tolstoï, Tourgueniev... En 1897, il dirige le Théâtre Antoine et, à partir de 1906, celui de l'Odéon.

Gabriela ZAPOLSKA (1857-1921)
Née en Volhynie. Après un mariage malheureux, elle commence à jouer dans des troupes itinérantes de la Pologne partagée. Sa famille réprouve sa conduite et l'envoie à Paris où elle séjourne de 1889 à 1895. Elle y rencontre Antoine et joue quelques années sous sa direction, ainsi qu'au théâtre symboliste de L'Œuvre. Elle est également en contact avec le milieu de la peinture. Sa correspondance épistolaire et ses chroniques dans la presse constituent un témoignage remarquable à cet égard. Après son retour en Pologne, elle remonte sur scène puis, à partir de 1900, se consacre à la formation d'acteurs et à l'écriture. Installée à Lvov en 1904, vient la période pendant laquelle on lui doit ses meilleures pièces. C'est dans cette ville qu'elle mourra et où elle sera enterrée.

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A noter par ailleurs :

La SEMAINE EUROPÉENNE, organisée par la Ville de Montrouge du 9 au 14 mai et consacrée à la Pologne, notamment à Marie Skłodowska-Curie. Le mercredi 10 mai à 20h30 dans les Salons de l'Hôtel de ville, j'y introduirai un concert dédié à Frédéric Chopin avec des extraits de l'ouvrage que son ami et interprète, Franz Liszt, a écrits à son sujet.

Une lecture-spectacle sur les PROMENADES PARISIENNES DE GABRIELA ZAPOLSKA, à l'initiative de l'Association Franco-Polonaise des Ulis, le samedi 14 mai à 16 heures (MPT de Courdimanche - Renseignements : 01 6928 1384 - 06 0310 5646 - 01 6907 4804).

... Et que l'exposition GABRIELA ZAPOLSKA - ZBUNTOWANY TALENT, inaugurée le 14 avril dernier au Muzeum Literatury (Rynek / Stare Miasto / Warszawa) se poursuit jusqu'au 17 juillet. Très bien organisée et présentée, avec un superbe album / catalogue d'une centaine de pages, entièrement bilingue, en polonais et en français, grâce à la collaboration de l'Ambassade de France et de l'Institut Français de Varsovie. (http://muzeumliteratury.pl/)