vendredi 21 août 2009

Aux arbres…


En cette période de canicule aoûtienne, je suis allée me ressourcer au Jardin du Luxembourg où de nombreux arbres offraient leur ombre aux promeneurs. Une fois dans l’enceinte du jardin, un air rafraîchissant et un bien-être envahissent le corps.

J’ai pensé à ces poètes qui ont rendu hommage aux arbres. Ils ont vanté l'étendue de leurs feuillages, leur générosité d’accueil, leur calme. Quand ils se promenaient dans une forêt, ils leur confiaient leurs peines et leurs joies. Kochanowski a évoqué l’ombre d’un tilleul sous lequel il fait bon de s’assoir. Victor Hugo parlait aux arbres comme à des amis. Marie Noël se représentait la Vierge assise dans la forêt au bord d'une source. Au pied de son arbre, Brassens n’avait-il pas vécu heureux ? D’autres textes magnifiques chérissent l’arbre.

En nous indiquant l’attitude que nous devrions avoir pendant le jeu théâtral, mon professeur, Jean-Laurent Cochet, donnait l’image d’une danseuse – ou d’un arbre : les pieds fortement enracinés sur le sol, la tête vers le ciel. Cet équilibre, cette harmonie, sont nécessaires pour bien rendre le texte.

Après la guerre, enfant, j’allais à l’école à pied, et je marchais pendant quelques kilomètres. Pendant tout ce trajet, j’observais les arbres. Dans notre petit groupe d’écoliers, nous nous amusions à nous approprier ceux qui bordaient une allée de bouleaux. J’avais mon arbre, un grand tronc d’où s’écoulait une sève de printemps. Nos enseignants nous ont appris à respecter et à aimer les arbres.

Il est des pays où le souci est grand de planter des arbres – sur le moindre terrain. En Pologne, l’arbre fait partie du paysage : j’ai été étonnée de voir, en France, ces champs que l’on cultive, nus, jusqu’à perte de vue – mais aucun arbre.
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